Volatile Parigot

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SIV/PILOTAGE SUR ANNECY CE WE 14-15-16 MAI 2005
AVEC ERIC WYSS
 

 


        

Nous étions 6 pilotes et chacun a pu enchaîner à peu près ce pour quoi il était venu. C’est toujours tranquillisant d’essayer de comprendre voire même de comprendre (soyons fous !) ce qui se trame sur certaines postures. Parallèlement un autre groupe tourne avec Christophe Waller, dont le pote Serges des Loups Volants (Sederon). Très sympa de se retrouver là et d’échanger nos points de vue sur la chose.

Le but de jeu ce n'est pas tant sortir du domaine de vol que piloter aux extrêmes mais dans le domaine de vol, pour comprendre quelle est la gestuelle la plus préventive possible. Où l’on découvre (en tous pour ma part) qu’en fait, le plus pointu c’est peut-être bien d’enchaîner des wings engagés (imaginable) et propres (beaucoup plus pointu). Le problème général c’est de conjuguer un contrôle sur les axes de lacet (suffisamment anticipé) et de roulis. Inverser le transfert de poids dès le passage sous la voile et non pas… plus haut juste avant l'inversion (proche) chandelle. Faute de quoi on se retrouve à zéro vitesse, le bazar glisse et le demi panneau chute par simple gravité, « immanquable » (fermeture extérieure). C’est le lot commun, pour ne pas dire systématique : on envoie le poids à la sellette et trop tard et insuffisamment. Plus facile à dire qu’à faire, et à ce jeu-là toutes les voiles ne sont pas au même régime. Par exemple la Grid de Firebird encaisse bien en bout d’aile et les fermetures extérieures sont bien plus rares, à (mauvais) timing donné. Le timing et l’amplitude du bridage à la commande extérieure pour refreiner les ardeurs de fermeture en bout d'aile ne sont pas évidents à optimiser. Pour moi, les wings c'est aussi la figure la plus « aérienne » parmi celles qu'on a eu à gérer.
 

En ce qui concerne le départ en vrille, je suis trop peu réceptif au feeling dit « d’effacement arrière du demi bassin ». Possible aussi que la sellette mixte Kanibal y soit en partie pour quelque chose (d'une manière générale veiller à rester en position assise voire la plus groupée possible dès qu'on risque de s'attirer des bricoles). Ainsi lors de l’un des décrochages entrepris, je n’identifie même pas de moi-même le départ en vrille juste dans la foulée. C’est Eric qui m’intimera l’ordre de re-décrocher pour ressortir proprement. Deux décros pour le prix d’un :-> mais du coup plus le gaz suffisant pour de rester le départ en autorotation accéléré.

Concernant le dit décrochage : la phase un peu dure à tenir est celle (aux poignets) de la reconstruction de la voûte. Et bien sur la chose piégeuse c’est de rester bien symétrique lors de la sortie [ou « quand on fait shooter la voile », comme y’disent dans le milieu ;-) ].
Sinon les 360 asymétriques, dans la série « une fois dessus une fois dessous » (hum, das schmekt !!…), et séries engagés mais ça n’est pas trop ma tasse de thé. Beuuuurp, à chaque je repense à la séquence « gerbe » endurée à la foire du Trône l’an dernier en m’extrayant des trucs infernaux dans lesquels mon moutard m’avait embarqué. Re-beurpp.
Globalement il y a un blocage mental pour beaucoup de monde à descendre les mains (grosso-modo plus bas que les pectoraux). C’est le cas par exemple dans les 360 engagés ou lors de la gestion d’une grosse abattée. L’accent est donc mis sur le fait que plus que l’amplitude ou la vitesse d’exécution de la gestuelle, c’est la durée de cette gestuelle qui compte. Typiquement en sortie de décrochage, descendre très bas pour contrôler l'abattée est très possible, à condition de les remonter rapidement pour redonner à la voile la vitesse qu’elle recherche pour que l’attelage puisse revoler.



Ch'tite vidéo Ballade Lanfons
(.avi 8 Mo)

Mais pour les maîtres-siveur, pas facile de faire passer le message comme quoi une aile de parapente n’est pas vraiment faite pour rester stationnée tout le temps sur la tête, comme un poutre. C’est une difficulté qu'ils observent y compris dans le giron des compétiteurs "au top". Et message peut-être plus difficile à faire passer chez les pilotes d’une certaine ancienneté, justement.

La vidéo est l’outil à la fois sine qua non et simplificateur du débriefing. Classiquement, on se rend compte alors que « ça n’envoyait pas si fort que ça ». L’occase aussi de voir qu’un Futura de 1998 envoie plus vite en autorotation qu’une voile actuelle. Confirmation aussi que ma Trango n’est pas une voile méchante sur les grosses asymétriques, en termes de changement de cap. On voit aussi que les comportements varie légèrement selon qu'on charge la mule ou non. Au second passage pour les wings, j'ai embarqué environ 8 kg. C'était quand même plus homogène, un peu moins "flottant" (moins de fermetures extérieures).

Bien sur en tant que client, on ressort de là toujours un brin frustré quant à ce qu’on aurait pu faire en plus (« jamais content », grosses asymétriques à différents régimes de barreaux, vrille un brin maintenue, voire tout début de gestion de SAT why not ? Mais bon, c’est comme ça : la prochaine fois on désobéira en allant d’abord faire le plein de coco aux Lanfons :->

 

Mais à franchement parler, toujours pas une âme d’acrobate je pense, mais je conçois toutafé que ce soit le trip de certains. Une récente rumeur semblait faire état de l’idée émise à la Fédé d’imposer (ou plutôt d’inciter sous des formes efficaces) tous les compétiteurs à « genre une session de ce type tous les deux ans ». Simple bruit de couloir ? Eric semblait en tous cas ne pas en être très au courant.


En tous cas je confirme que pour ma part l’exercice prend surtout (tout) son sens « en amont de saison » et non en aval genre septembre & Cie, càd ~ pour la fumée des cierges. Pour la compréhension de certains mécanismes, ça pourrait se faire n’importe quand. Mais pour que le travail que ça occasionne sur soi-même et pour que l’acquis de feeling que ça permet d’engranger sous sa voile soient rentabilisés au maximum… encore faut-il que ça aie à resservir dans la foulée. A 120 euros la journée, c’est bien gentil les garçons, mais au moins… « autant amortir un peu ». D’ailleurs c’est très simple : les siveurs sont surbookés en mai-juin, pas en septembre-octobre. Voili-voilou. Il n’y a guère que les ceusses (...) qui prétextent qui ça priverait prétendument la gente libéristo-clubesque de « jolis vols aux beaux jours » que ça semblerait ne pas trop interpeller ( ??). Arguant probablement que la formation pilotesque "après la guerre"  serait plus contributif  les actions de formation "avant" ;-)...
Après quoi, je veux bien en un refaire à l'automne... si l'on me paie un voyage au Brésil cet hiver  :-D


Et pi question taquine sur ce terrain: ce WE du 14-15 mai, quels sont ceux (et celles) parmi eux (elles) qui ont fait de beaux vols au point de n’être pas allés siver ? Sans vaine polémique: il n’y a qu’à se dire qu’après tout, in fine, « chacun fait-fait-faiiiit c’qui lui plait-plaiiit-plaiiiiit »…

 

Dimanche soir : Planfait déco 18h, trop tard pour partir rendre visite à la Tournette (certains ont pris du + 10 dans l’am… ahhhh… les lââââches). Mais bon, à cette heure-là moyennant d’essayer de faire fissa-fissa: bacetti aux Lanfons et baccione à Montmin, poi ritorno, pero un chouille contré par la composante de nord. Repose une grosse heure plus tard… au déco de Planfait, zéro rotation (de voiture, j’entends).
Pour un vol à cette heure-là, on s’abstiendra de trop cracher dans la soupe. Cette repose me fait évidemment penser au pépin que j’avais eu sur le déco de Montmin, à 2 pas de là, presque 3 ans plus tôt en reposant le bi là-haut avec ti’Tom. Pour avoir posé le pied sur ces p…… de souche, juste en dessous de la moquette, à l’impact après un plomb parachutal pas trop mastoc mais lesté par les 30 kg du loupiot. Aaarrggghhhh... qu’on le jette aux lions :->

Souvenirs, souvenirs… ;-(

a+
olm
 

    

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