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MANOEUVRES PILOTAGE-SIV septembre 2005
En compagnie de Greg Blondeau, la petite meute compépette PéIDéEffe a essentiellement joué à la gestion des wings & variantes, gestion du décrochage, gestion d'autorotation, gestion des 360 et gestion du travail en tangage. Ce qui suit, c'est ce qu'il me semble en avoir compris, sachant qu'on "maîtrise pas forcément tout" [pas d'images de mon cru, "curieusement" pas de boîtier embarqué lors de ces pirouettes]. |
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Gestion des wings
Pas simple d'enchaîner des wings engagés proprement. Ce que j’en ai compris: il faut y aller progressivement en amplitude, d'abord selon sa gestuelle habituelle puis en essayant de respecter la séquence suivante: - le déport sellette (marqué, à fond) pour envoyer le roulis, - commande intérieure pour confirmer le virage en confirmant le roulis, - ré-envoyer à la commande intérieure pour donner le lacet (pilote à l'extérieur) tout en donnant le coup à la commande extérieure pour contrôler en pression le bout d'aile extérieure qui risque la glissade, dont la fermeture, - giration bouclée, remontée des deux mains lors de la phase de pendule, - dès le passage sous la voile, engager le déport à la sellette.
De wing en wing l'amplitude doit être progressivement accentuée. On passe ainsi de virage 90 ° à volte-face 180°. C'est là qu'on peut se retrouver un peu "face au sol". ll faut jouer gruppiert dans la sellette. Pas de cale-pied, pas de position allongée.
Variante: wings aux oreilles C'est un moyen de descente rapide face au vent, à préférer aux "B" car plus efficace en Vz et la voile reste dans son domaine de vol. Engager progressivement. On ne gère plus rien aux commandes (puisqu'il faut garder les oreilles). ll faut donc de vrais appuis sellette, de plus en plus marqués. Intérêt: on n'a plus à gérer les bouts d'aile.
Pour de vrais appuis sellette. Bien souvent pour ces différentes facéties (wings, contres sur rotations etc…), les appuis ne sont pas assez francs. Il faut jouer sur l’extrémité de la sellette, relever la jambe opposée en croisant. Le simple fait de pencher le buste n'est pas efficace par rapport à l'appui planchette à proprement parler.
Variante: 360 asymétrique Pas grand intérêt en vol en soit à priori, si ce n'est la figure elle-même qui nécessite le fait de bien maîtriser déjà le cadencement et la gestuelle sur le wing, dont c’est aussi une variante. Au lieu d'envoyer "gauche-droite", on envoie "gauche-gauche-gauche", selon le même principe et le même timing. Effet: des 360 ovalisés.
Gestion des 360 ou plutôt gestion de la sortie. Ce que j’en ai compris: la sortie en "2 temps" est préconisée. But: limiter l'abattée en dissipant l'énergie en 2 temps.
Au moment où l'on repasse sous sa voile (après avoir relevé à l'int. - resp. repris côté extér.), renvoyer une petite couche en rotation (i.e côté intérieur) sur un demi-tour pas plus. Casse l'amorcée d'abattée. Puis remake de sortie, définitive. Beaucoup plus cool. Méthode valable aussi pour amortir une sortie de rotation (autorotation) en douceur et en délicatesse. NB pour s'entraîner à cette sortie, pas besoin d'envoyer 3 tonnes de 360. Deux ou trois tours suffisent. ll suffit d'envoyer assez fort (bon déport et ne pas hésiter à descendre côté intérieur).
Gestion d'autorotation Pour engager efficacement, clipper la commande intérieure est recommandé. Ne pas la garder au poignet permet d'éviter le peu de traînée qui perturbe la mise en rotation. Pour le reste, classiquement se laisser tomber côté fermé après avoir tombé franchement tout les "A" voire, mieux encore sur certaine voiles, les "A" plus le Bé-stabilo (permet une cassure plus franche au sens sur toute la corde). Pour cet exercice, il faut idéalement maintenir la fermeture à l’élévateur de A à Z, l’idée étant de simuler une fermeture sans réouverture autre que commandée (par exemple cas d’une cravate). Pour s'exercer à la sortie, un ou deux tours suffisent. Ce que j’en ai compris: même principe "en 2 temps" que pour la sortie de 360 engagés (voir ci-dessus). Le problème, c'est de faire gaffe au surcontre côté extérieur. Risque: décrocher la demi-aile côté extérieur (ça m'est arrivé).
Gestion du décrochage Ça n’est pas forcément la manœuvre la plus pointue, mais ça reste assez impressionnant. Ce que j’en ai compris: on peut décomposer en 5 phases principales : décrochage (éventuellement avec un tour de freins, notamment si les commandes sont plutôt un peu longues) ; maintien du décrochage bras tendus aux hanches durant quelques secondes pour repasser sous la voile (fin de pendule, ou « décrochage stabilisé ») ; reconstruction sur l’envergure en arrêtant la remontée des commandes quelques secondes ~ entre hanches et poitrine (parfois un peu dur à maintenir, surtout sur les voiles qui veulent le plus « revoler ») ; remontée des commandes aux poulies et abattée ; contre de l’éventuelle abattée et revol.
La phase de reconstruction permet d’éviter les cravates et d’éviter que la voile ne shoote trop fort lors de l’abattée que l’on retarde en dissipant une partie de l’énergie que la voile tend à accumuler (vitesse sur trajectoire). A ce moment-là, normalement on doit regarder sa voile. En phase finale de reconstruction, le regonflage absorbe une partie de l’énergie potentielle, et la voile shootera d’autant moins dans l’abattée. Il faut veiller à rester parfaitement symétrique dès cette phase-là (© Lapalisse). La façon dont s’effectue cette reconstruction conditionne en partie la sensibilité aux petites asymétries gestuelles qui peuvent survenir lors de la remontée des commandes. Le moins bon cas de figure, c’est si la voile n’est regonflée que dans sa partie centrale, avec encore pas mal de fermeture de chaque côté ; elle est alors déjà puissante, et d’autant plus sensible à d’éventuelles dissymétries gestuelles. Mais pas souhaitable non plus de trop temporiser sur la phase de reconstruction.
Phase de remontée des commandes : hormis le fait de devoir rester symétrique (© Lapalisse, once again), il ne faut pas hésiter à remonter franchement au poulies. La voile est en parachutale et veut revoler. Si on hésite un peu, elle s’arrête instantanément et repart très vite en décrochage. C’est pour avoir été un peu hésitant à ce niveau-là qu’il m’a notamment fallu m’y reprendre à trois reprises sur l’une de ces figures (bref: trois décros pour le prix d’un seul prémédité à ce moment-là). Il y a eu aussi ce cas où j’ai du batailler pour défaire une cravate après la sortie, et où à force de batailler j’ai fini le poignet complètement coincé dans les suspentes (40 bonnes secondes pour extraire la mimine de là).
Et il y a eu surtout l’enchaînement assez impressionnant de Patrice qui part en attaque oblique sur plusieurs tours ; vitesse sur trajectoire bien peu sympathique et passage du volatile pas loin du tout de son propre bord d’attaque.
Gestion abattée / gestion en tangage Ne pas trop (trop longtemps) contrer un « shoot ». Commence tôt, coup de frein ample mais court, arrêter tôt. Dès qu’on repasse verticale-voile ne plus freiner. Sinon gros risque de « remettre les couverts ». |
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Rem : hormis le cas du décrochage « full stall », toujours
pré-chausser l’accélérateur quand on sait qu’on va beaucoup freiner et
augmenter sensiblement l’incidence. Aux extrêmes (rapprochement du décrochage) :
si la voile faseye lentement en ne faisant qu’accordéonner légèrement, remonter
instantanément les commandes reste jouable. Au-delà (décrochage, départ
arrière-pilote), ne surtout plus le faire et au contraire maintenir le
temps de stabiliser le décro (penduler) car alors la voile irait shooter
très très fort. En cas de parachutale installée, avoir à se trémousser pour
chausser le barreau peut suffire pour partir en sucette. Certains préfèrent donc
pousser les ‘A’ à la main. En tous cas la méthode visant en engager un virage
est proscrite, surtout sur les voiles plutôt allongées.
Voili-voilou. On a joué deux jours sur trois et nous étions huit, un pilote ayant pallié à la défection de toute dernière minute de l’un des volatiles pourtant hautement pressentis :->. Et personne au bouillon, même s'il y a eu des hors-terrain dans les rosaux, récup' en zodiac à la clé. Tout ça avec pas mal de nuage le second jour: ça faisait un bail que je n’étais pas resté aussi longtemps dans l’ouate. Vive l’embarquement du compas au décollage.
Et merci à Patrice Q. pour avoir chapeauté la mise en place de ces festivités via la Ligue PIDF.
a plouf olm |
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