Volatile Parigot

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Open Ozone Caraibes 2007 à Casabito
(REPUBLIQUE DOMINICAINE, 4-11 février)

 

             

Nota: les images sont CLICKABLES pour ZOOM.  Certaines de ces images © www.ojovolador.com

   

 

Open sponsorisé par OZONE, sur le même mode que celui de Laragne au mois de juin. Celui en Caraïbes et République Dominicaine a lieu cette année sur Casabito à proximité de La Vega dans le Nord de l'île c'est à dire dans sa partie riche et verte le long de la Cordillère Centrale, contrairement à la première édition qui avait eu lieu dans la zone plus aride et plus pauvre située dans le sud ouest le long de la Sierra de Neyba.  Au total 110 volatiles sont conviés, représentant une quinzaine de nationalités (RD, US, UK, DE, BE, FR, VE, PA, CA, IT, JM, GP, VI, ES...).
 


Ça a volé cinq jours sur six et ça aurait même pu faire six manches si l'on avait été suffisamment joueur le dernier jour pour miser sur un ciel qui allait finalement finir par se décanter au point d'offrir des joufflus bien appétissants (Gggrrrr...).  Le premier jour mène à un vol d'une trentaine de km en direction de La Vega (vers le Nord) et c'est notamment l'occasion de jauger la "jungle" à laquelle on a parfois à faire par endroit, et où sont ses possibles contournements, du moins dans un périmètre premier "élargi" autour du décollage. Car les tous premiers kms ne sont pas évidents: il faut d'abord s'extraire de ce large entonnoir qui caractérise la configuration des lieux, extraction qui posera parfois problème à de nombreux volatiles.

 

L'autre point de passage obligé, c'est celui du "moto-concho": la technique de la récup' en moto-taxi est un sujet de discussion intarissable entre pilotes. Il existe différentes méthodes pour s'agripper avec son parapente, mais le minimum requis au-delà d'une certaine distance à parcourir, c'est une moto avec porte-bagages. Pour le "moto-concho", donc, il y a aussi un prix "à peu près" indicatif du km. Chose rigolote, un petit business s'est mis en place chez les "moto-conchistes" locaux qui se sont érigés en véritable consortium dans le périmètre le plus immédiat à proximité du décollage, celui où finissent les pilotes qui n'ont pas réussi à s'extraire.  Le vol du second jour (où je finis au-delà de La Vega après une ballade d'une soixantaine de bornes) est pour moi l'occasion d'un retour long et cahotique en moto-concho, au point qu'il faut affréter deux motos (une pour le paraglütt, une pour le bonhomme). Ce retour vers une possible point de récup' par l'organisation, ce sera un périple d'une vingtaine de kms à travers pistes parfois franchement destroyed. Dommage que je ne sois pas en mesure d'immortaliser moi-même en image ce croquignol épisode, ça eût valu le coup.

 

 

 

L'autre chose  notable, c'est la gentillesse des gens auxquels on peut avoir à faire en rase campagne, une fois posé. Beau souvenir que cet après-midi passé le troisième jour en bordure d'autoroute, dans l'échoppe d'un "gommiste" local (réparateur de pneu). Ma présence doit sembler singulière, avec ce gros rücksack que je pose exprès bien en vue en bord de chaussée. Long moment passé à voir les deux roues et pétoires locales défiler pour tel ou tel problème de crevaison, de jante ou de rayon. Indolence tropicale façon Caraïbes. Mulâtres aux yeux verts ou aux yeux bleus, chose normale, comme à Cuba. Mon hôte m'offre même l'apéro, peu avant que ne passe le fourgon de Julian et Sebastian: mon rücksack posté de façon ostensible en bord de chaussée aura finalement fait son office !. Au niveau vol, le souvenir que je garde de ce troisième jour c'est cette petite tranche supplémentaire aussi inespérée que miraculeuse que je m'octroie sur une dizaine de bornes pour avoir enroulé sans lâcher le morceau une pompinette croisée fortuitement à 100 m sol alors que j'étais déjà en approche pour choisir ma pose. Ce genre de prolongation est d'une saveur toute particulière:  celle où l'on se dit que de toutes façons tout est à prendre et plus rien n'est à perdre. La sensation du "bonus" à l'état pur... et pour une pose assez exotique sur la crête d'un champ de canne à sucre composé de deux pentes séparées par un couloir herbeux de 15 m de large en forme de dos d'âne, miraculeusement fait pour  vous accueillir.

 

C'est ce soir-là qu'on finira à Jarabacoa en battant un somptueux record: celui des 18 joyeux drilles dans le pickup du Sieur Patrick (12 entassés dans la beine arrière, qui dit mieux ?), pour une expédition nocturne dans un ch'ti restau-bouiboui local tout à fait sympathique sur Jarabacoa.

 

Quatrième jour: celui des vaches maigres au rayon kilométrique. A peine une quinzaine de bornes péniblement bouclées, tout ça sans doute pour n'avoir pas assez cru à l'option "plaine" et m'être retrouvé au radada des antennes de (???), point dur situé à mi-chemin en direction de La Vega. Tout ça malgré le briefing quotidien du Sieur Canaud, lequel nous faire profiter chaque jour de quelques unes de ses compétences.  C'est ce jour-là [retrieve point number 13"(*)] que je me retrouve à proximité d'une arène de combat de coqs (phénomène hautement populaire en République Dominicaine, comme chacun sait). Plusieurs centaines de personnes sont là dans un brouhaha indescriptible, entre coachs des malheureux bestiaux (organisés en véritables écuries) et parieurs fous qui s'agglutinent en braillant autour de l'arène. Entrée payante. Malheureusement les éclairages sont trop délicats pour que je puisse fixer ça avec le compact numérique de crotte dont je me suis contenté pour ce déplacement (...)

(*) le système de récup's joue exclusivement sur des points fixes de récupération situés long de l'autoroute Santo-Domingo/Santiago (de part et d'autre de La Vega et Bonao et un peu au-delà), points où s'arrêtent systématiquement les 3 bus dédiés "compet" et macaronés "XC" (ces points sont distants de quelques kilomètres).

 

 

Globalement, les prises de décision pour décoller sont très tactiques car le système local dépend de la façon dont la plaine s'allume... Et justement, la plaine tarde parfois à s'allumer. Deux ou trois vols sont possibles mais le fait de devoir remonter pour redécoller est toujours éprouvant et nécessite parfois de jouer du "moto-concho". A ce petit jeu certains pilotes sont plus joueurs que d'autres et se taillent rapidement la réputation de "fusible joueur"... L'hésitation est d'autant plus de mise que la configuration du bocal n'est pas très engageante au niveau des vaches. En fait il n'y a qu'une véritable vache au pied (suivi au minimum d'une heure de marche avec le fourbi), le reste des soluces de secours tenant de vaches pleine pente dans des mouchoirs de poche. Suffisamment dissuasif pour préférer attendre que certains volatiles aient prouvé que quelques bricoles tangibles soient déjà en place ;-)

 

Une fois en vol, l'essentiel de l'hésitation c'est entre relief et plaine. Personnellement, c'est un domaine d'hésitation que je gère plutôt mal dans l'ensemble. Mon hésitation chronique à jouer en plaine me prive d'avoir véritablement tenté des triangles, option qui pourtant rapporte le plus au petit jeu des bonifications FAI. Je conserve une tendance parfois viscérale à jouer les reliefs, l'option plaine me semblant toujours "osée", quelque part, De ce point de vue, les quelques jours passés à Casabito ont sans doute été instructifs, dans la mesure où nous n'avons jamais eu de conditions fortes mais plutôt des conditions... de plaine justement. A ce petit jeu-là, c'est clair que les pilotes "rosbeef" :-)  sont intenables. Concrètement, ces aspects-là sont assez bien résumés dans les briefings/débriefings menés par Jocky Sanderson.

 

 

Compte tenu de l'évolution matinale inquiétante, la manche du dernier jour est finalement annulée. Elle sera remplacée en ballade généralisée à Jarabacoa, où du reste ça vole aussi au départ de trois sites, mais essentiellement en local - l'extraction du bocal étant particulièrement épineuse semble-t-il. Ce périmètre est tellement vert qu'il tient lieu de "petite suisse" à la sauce dominicaine, dixit le local de l'étape, Patrick, installé sur l'île depuis 8 ans. Autre trait marquant auquel on pouvait s'attendre en Caraïbes: omniprésence de la musique. Façon Merengue, Mambo, Salsa. Même si le sens de la fête ne eut, par construction, être du même niveau que celui qu'on croise sur l'île presque voisine de Cuba.

 

La meilleure période pour voler en République Dominicaine se situe entre novembre et début mars. C'est là que les conditions sont les plus propices et les plus généreuses. C'est aussi là qu'on évite un tant soit peu les radées du soir? Ceci étant ça s'est qand même produit à deux reprises. Ce ne sont pas des radées de Mickey. Mais sous ces latitudes il n'y a pas de souvenir qui tienne sans ces atmosphères de radée et d'orage qui tiennent en fait lieu de cérémonial tropical. Autre cérémonial de fin de journée: celui du Rhum-Citron-Glaçons-fait-Maison-version-caraibes. Tous les jours la bonne dose, "même pas mal" ;-)

 

 

Au final ce sont les anglais (venus en nombre) qui se taillent la part du lion puisqu'on en trouve 7 dans les 20 premiers.
Un grand merci à Julian, Sebastian et Jocky notamment pour toute l'orchestration d'organisation... et RV pris pour le prochain Open Ozone qui se tiendra sur Laragne du 9 au 16 juin 2007.

 

Pour info un troisième "event" du genre est semble-t-il en gestation côté Ozone. Il s'agirait d'un Open organisé sur le mode de celui de Laragne, au mois d'août et en Autriche.

 

pour en savoir plus le site de l'event   -  Récit complet  - Résultats détaillés - Résultats finaux

pour l'ensemble des images    http://www.fototime.com/inv/99FFCDC9C0EEB6C

autres images de République Dominicaine:  http://www.pbase.com/bluethermal/dominicanrepublic  

                                                                http://www.supair-usa.com/DominicanRepublic.html

 

 

 

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